Articles dans des revues

  • [hal-03932370] Women leaders in industry in nineteenth-century France: The case of Amélie de Dietrich
    10 janvier 2023
    This article traces the history of Amélie de Dietrich in her role (1806 to 1855) as the head of one of the oldest family-owned businesses in Europe: the De Dietrich Company. Economic history has long given a very minor place to women entrepreneurs. Recent analyses nevertheless tend to show that women business leaders were not exceptions in the nineteenth century. This paper is a further attempt to bring women entrepreneurs – and their contribution to the industrial take-off – out of invisibility. Amélie de Dietrich took important strategic decisions to adapt the company to the new economic opportunities which arose in the first half of the nineteenth century. Her choices were decisive for the future of the company; what is more, she succeeded in restoring the familial ownership. Drawing on Amélie de Dietrich’s own unpublished correspondence, this contribution examines the factors that explain her success in imposing herself as a Maître des Forges.
  • [tel-04379120] La nature juridique du sacre et du couronnement dans la tradition française médiévale
    31 janvier 2024
    Les historiens ont tendance à classer l’institution médiévale du sacre et du couronnement français dans le registre du droit divin des rois selon lequel le pouvoir vient de Dieu sans la médiation constituante du peuple. Selon cette logique, le sacre solenniserait une donation unilatérale du pouvoir de la part de Dieu en faveur de l’oint et du couronné. Mais la doctrine du droit divin des rois apparaît comme une invention moderne née en réaction aux guerres de religion sous la plume de Jean Du Tillet en 1566. Aussi, l’étude des sources médiévales liturgiques, historiographiques, doctrinales et juridiques de la tradition française du sacre et du couronnement révèle que la nature juridique de cette cérémonie consisterait, entre le prince et Dieu, en la double donation d’un pouvoir constitué par le peuple.
  • [tel-03644615] L’assistance par le travail à l'aune du traitement de l'indigence au XVIIIe siècle. Idées et institutions – l'exemple lyonnais
    19 avril 2022
    Le XVIIIe siècle voit la consécration du travail en tant que mesure de secours. Cette activité apparaît aux yeux de l’opinion éclairée comme un remède aux dysfonctionnements de la société d’Ancien régime et à la présence visible de la misère. Lyon s’impose, pour des raisons économiques, démographiques et historiques, comme un laboratoire exemplaire. Plus largement, l’émergence des idées nouvelles et la perpétuation d’une conception plus traditionnelle de l’assistance multiplient les visions du travail au cours de ce siècle. Tantôt expiatoire, tantôt consubstantiel à l’homme ou encore devoir du citoyen découlant du pacte social, ce foisonnement d’idées nourrit une littérature abondante en matière du traitement de l’indigence par le travail, ainsi qu’une multiplicité de projets et de réalisations législatives et institutionnelles. Notre recherche est divisée en deux points : l’étude du travail en prévention de l’indigence, et le travail curatif de l’indigence qui concerne les mendiants valides, ou encore ceux dont le dénuement est tel qu’ils sont contraints de demander un placement dans une structure mi-assistancielle, mi-répressive. L’assistance par le travail présente deux phases chronologiques. La déclaration royale de 1724 marque les prémices d’une immixtion de plus en plus croissante de l’État pour mettre un terme à la misère. Elle propose aux indigents de s’engager dans les hôpitaux en contrepartie de la fourniture d’un travail. Aux hôpitaux généraux se surajoutent, dans les années 1760, les dépôts de mendicité, lieux d’enfermement sous l’autorité directe de l’État monarchique. De plus, au début des années 1770 émerge véritablement le traitement par le travail en prévention de l’indigence par les ateliers de charité, mode de secours visant à offrir librement du travail. Par ailleurs, suite au transfert de souveraineté opéré en 1789, les députés disposent d’une latitude sans précédent en matière d’assistance. Ils s’en saisissent pleinement, avec l’ambition d’éradiquer la misère, perçue comme une tare liée à la société d’Ancien régime. Au cœur de ce discours, on place l’idée de régénérer l’indigent pour mieux l’intégrer, et on exalte, du même coup, celle de perfectibilité de l’homme, et son intégration au corps politique et social tout entier. Une législation générale en la matière intervient tardivement. Les décrets du 19 mars 1793 et du 24 vendémiaire an II consacrent tour à tour des dispositions préventives et curatives de l’indigence. Surtout, la Déclaration des droits de l’an I consacre le droit à l’assistance, faisant une place belle au secours par le travail. Le basculement dans la phase révolutionnaire n’a pas détruit la réputation de Lyon en tant que « ville des aumônes », laquelle se traduit par la création de la société philanthropique de Lyon. Il faut envisager la déclinaison d’une volonté politique nationale ambitieuse dans ce cadre particulier. Toutefois, bien que sur le plan des idées, le travail a constitué le point focal des différentes évolutions dans le traitement de l’indigence, les réalisations restent pauvres. En prévention de l’indigence, les secours ont peu convenu sous l’Ancien Régime face à l’ampleur des crises économiques, des réticences liées aux libertés locales et à l’aptitude des travailleurs. Malgré l’immixtion croissante de l’État en matière de police du vagabondage et de la mendicité, le travail demeure essentiellement une mesure de police. Sous la Révolution, l’assistance par le travail reste une simple mesure supplétive, la liberté du travail doit permettre l’endiguement de l’indigence. Concernant les lieux d’enfermement, malgré des conditions de vie difficile, les enjeux humanitaires ont fini par prévaloir.
  • [hal-04411476] Citoyenneté et identités religieuses dans la doctrine allemande du droit public ecclésiastique au XIXe siècle. Aux sources intellectuelles du modèle allemand de sécularisation
    23 janvier 2024
    It is generally accepted that the legal doctrine of ecclesiastical public law as taught in German uni- versities in the 19th century shaped some of the basic notions of current law, particularly the core idea according to which some churches, or »reli- gious societies«, are privileged by law, whereas others are not. This system was conceived in a context where individual religious freedom and the neutrality of the state were not the leading principles, and where the objective was to create a kind of parity between the two main churches (Catholicism and Protestantism) in bi-confessional societies. The conception of a »Christian state« – that is to say, a state that always seeks to translate Christian principles in its law and in its actions and cannot, therefore, admit non-Christians among its citizens – prevailing among 19th-century scholars, and recognition extended only to Christian churches. This article studies the intellectual trans- formation of this Staatskirchenrecht shaped by Christianity into a more secularized, »public law« oriented vision. It will emphasize the essential moments of these doctrinal evolutions and their reception in positive law.
  • [hal-03345552] Neither the elite, nor the mass. The rise of intermediate human capital during the French industrialization process
    15 septembre 2021
    This paper investigates the development of intermediate human capital in nineteenth century France. We perform panel and cross-section regression analyses to compare the effect of technological change on basic vs. intermediate human capital accumulation. Our contribution reveals that a shift in the kind of skills required occurred in the second half of the nineteenth century. We show that steam technology adoption was conducive to the accumulation of intermediate human capital in the second half of the nineteenth century.
  • [halshs-02611096] Economic analysis of education in post-war America : new insights from Theodore Schultz and John Kenneth Galbraith
    18 mai 2020
    Human capital theory has suffered much criticism. The filter theory of education (Arrow 1973), the theory of education as a “signal” (Spence 1973), and the theory of “screening” (Stiglitz 1975), for instance, have seriously challenged it from within mainstream economics, and heavy criticism has also come from other paradigms, with Franck Bailly (2016) recently documenting the critique from the radical school. Within this set of ideas that flourished in the post-WW II period and challenged human capital theory, John Kenneth Galbraith’s analysis of the dynamics of the education process is often neglected. In his original institutionalist and firm-based approach to the evolution of education, Galbraith placed great emphasis on the issue of the requirements of the planning system when he tackled the issue of human capital investment. More surprisingly—since he is unanimously recognized as the “founding father” of the “human capital revolution”—Theodore Schultz himself developed a substantial critique of human capital theory that shares some ground with Galbraith’s. The aim of this contribution is to provide new insights into the history of post-WW II ideas in the field of economics of education by reviewing Schultz’s and Galbraith’s respective analyses of education and highlighting their proximities. Both authors raise doubts regarding the idea that the aggregation of individual choices must be regarded as the relevant generative mechanism of the dynamic of education and the basis of the allocation of education resources. Consequently, both question the equivocal concept of student sovereignty.

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